[LECTURE] Coup de coeur comics: "Locke & Key"

Lorsque j’ai lu Harry Potter plus jeune, j’ai eu ce que j’ai nommé le syndrome du même nom : « Un dernier chapitre. Allez, celui-ci était petit, encore un autre. Ah non, y a trop de suspense, encore un autre ». Et finalement, je ne le lâchai qu’avec réticence. Lorsque mon vendeur de comics m’a conseillé le premier tome Deluxe de l’édition Locke & Key , il m’a prévenu que je le dévorerai et qu’à peine fini, je reviendrai acheter les 2 derniers tomes. Je ne l’ai pas cru. Pauvre insensée que j’étais…

Je n’avais plus eu le syndrome Harry Potter aussi fort depuis longtemps. En moins de 4 jours, j’ai enchainé les tomes de Locke & Key, scotchée à mon siège.

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Alors, qu’est-ce que Locke & Key ? Scénarisée par Joe Hill, le fils de Stephen King, et dessinée par Gabriel Rodriguez, cette série de comic-book a été publiée de 2008 à 2014. Elle a été éditée en France en 6 tomes séparés puis 3 tomes Master Edition aux éditions Milady Graphics. Elle a plusieurs fois gagné le prix Eisner, dont celui de Meilleur dessinateur et celui de Meilleur Scénariste.

L’histoire se déroule à Lovecraft où, suite au meurtre de leur père, les trois enfants Locke (Tyler, Kinsey et Bode) et leur mère Nina emménagent dans la demeure ancestrale de la famille, Keyhouse. Ils s’aperçoivent bientôt que cette maison renferme de nombreux secrets lorsqu’ils découvrent des clés magiques qui détiennent d’incroyables pouvoirs, comme celui de transformer une personne en fantôme ou d’effacer ses souvenirs. Cependant, ils ne sont pas les seuls à en connaitre l’existence et une créature démoniaque convoite elle-aussi les clés, dans un but nettement moins ludique.

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Vous l’aurez compris au nom-hommage de la ville et au résumé, le surnaturel va être légion. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est que Joe Hill est le digne fils de son papa. On veut en savoir plus, comme les autres personnages, et on le découvre au fil de leurs (souvent périlleuses) aventures ou tragédies. On frissonne à plus d’une planche. Entre le danger encouru par les personnages, les créatures monstrueuses ou les ennemis entre-aperçus au détour d’une case, les nerfs du spectateur sont mis à rude épreuve. J’ai fait le lapsus « spectateur » lors du premier jet de ce billet et je le conserve dans cette mouture car c’est loin d’être anodin : le découpage des pages est fait de telle façon que l’on a l’impression de voir défiler sous nos yeux les plans d’un véritable film. Et en tant que spectateur/lecteur, nous voyons certaines choses qu’ignorent les personnages, ce qui augmente notre angoisse pour eux, et sommes dépendants de leur propre avancée pour en savoir plus sur la maison et ses mystérieuses clés.

Concernant le scénario , il ne fait pas bon être personnage secondaire voire principal. Nous sommes dans un comics d’horreur et les morts se comptent à la pelle, généralement violentes et mises en scène de façon réaliste. Le dessinateur n’épargne pas le lecteur et le scénariste n’épargne pas les personnages, quels que soient leur âge, leur sexe ou leur couleur de peau. Si vous avez des problèmes avec les blessures et le sang, faites attention avant d’ouvrir l’album. La violence psychologique est mise en scène de façon tout aussi saisissante. Le lecteur est vraiment ramené à sa condition d’impuissance et de voyeur, supportant la vue de ces morts dans le but de satisfaire sa curiosité concernant les clés et leur histoire. Il n’y a pas de faux pas dans ce scénario. Il tient en haleine et les rebondissements sont nombreux, souvent imprévisibles. A la fin de l’œuvre, tous les mystères sont résolus et toutes les zones d’ombre sont levées. On pourra reprocher une petite facilité scénaristique dans la conclusion, mais honnêtement, pas de quoi bouder son plaisir.

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Quant aux dessins et à la mise en page, que dire ! Loin de se cantonner à la même mise en page tout du long, Gabriel Rodriguez se permet au sein de certains chapitres, avec la complicité du scénariste, des exercices de style . Les personnages sont gigantesques ? Les cases feront une page chacune. Le chapitre porte sur un mois ? La majorité des jours seront représentés par une unique case avec un jeu sur les ellipses. Le chapitre confronte le point de vue de deux personnages ? Une page sera dans le style réaliste normal et l’autre dans le style Calvin et Hobbes, bande dessinée qu’adore le jeune protagoniste Bode, ce qui renforce d’autant plus l’atrocité de ce chapitre. Les dessins sont détaillés et magnifiques, je n’ose imaginer la somme de travail que les pleines pages, plutôt fréquentes, ont dû demander.

Bref, Locke & Key est mon coup de cœur ultime, encore plus que Providence d’Alan Moore et Jacen Burrows qui est déjà celui de 2016. Je ne peux que vous inciter très fortement à vous précipiter sur cette œuvre.

Je profite de ce billet pour encore remercier Olaf de Central Comics (voir article ici ) qui m’a conseillé le premier tome et a incité mes collègues à m’offrir les 2 tomes manquants pour mon pot de départ.

Pour plus d’informations, je vous invite à aller sur la page de l’éditeur ci-dessus : http://www.milady.fr/livres/view/locke-key–master-edition-volume-i–bienvenue-a-lovecraft-casse-tete

[CINEMA] Lego Batman Le Film, détournement réussi de héros DC

En ce temps maussade de pluie voire de tempête, on a envie de se changer les idées. Cela tombe bien : mercredi 8 février sort sur les grands écrans le long-métrage d’animation Lego Batman Le Film.  Le 1er février avait lieu au Grand Rex (Paris) l’avant-première à laquelle j’ai eu l’occasion d’assister avec quelques amis.

L’avant-première

20170201_183416A cette occasion, les invités d’honneur posaient au milieu des photographes avec les héros Lego en taille humaine. J’avoue avoir été un peu jalouse que cette activité n’aie pas été proposée à la sortie de la séance, car cela me donnait très envie mais, n’étant pas quelqu’un de connu, je n’ai pas pu aller faire un (petit) câlin à Lego Robin ou Batgirl.

Les ouvreuses étaient habillées avec des Tee-shirts reprenant le haut de Lego Batman qui, là encore, faisaient envie à pas mal de fans dans la salle. Sur nos sièges nous attendaient un Tote Bag aux couleurs du film contenant divers goodies dont un porte-clé métal de très bonne facture et une figurine du Lego Batman. A noter que le Tote Bag ne semblait être que pour les invités et non pour ceux qui avaient acheté leur place, qui avaient un banal sac en papier Warner Bros. En tout cas, ces produits promotionnels étaient une très bonne surprise !

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Avec près de 45 minutes de retard, les voix françaises sont arrivées pour parler de leur expérience sur le film : Stéphane Bern (Alfred), Natoo (Batgirl), Rayane Bensetti (Robin), Wartek (Green Lantern) ainsi qu’Antoine Griezmman (Superman) et Blaise Matuidi (Flash) en vidéo uniquement pour cause de match. C’était assez amusant d’entendre Stéphane Bern avoir été limite gêné d’effacer la voix originale de Ralph Fiennes.

20170201_20165620170201_20170820170201_20171220170201_201719Le film

L’histoire est classique pour un Batman. Sans dévoiler trop de l’intrigue, elle tourne autour de Batman, amené à déjouer pour la millième fois les plans du Joker. Alfred s’inquiète de cette fixation sur son « travail » et l’incite à débrancher un peu. Des événements imprévus vont l’amener à devoir se rapprocher un peu plus de ces congénères humains.

La morale est proche de celle habituelle des films Lego : «Everything is awesome when you are part of a a team ». Ce qui fait clairement le charme du film est la recette de Lego du détournement/hommage des oeuvres originales. Au niveau des personnages, leurs défauts ou qualités sont exacerbés, les présentant sous un angle nouveau. Comme dans le film Lego, La Grande Aventure dont il est issu, Batman est un égocentrique, persuadé d’être le meilleur et se comportant comme un gamin difficile avec Alfred et mis en avant comme tel dans les campagnes de communication. Robin est très naïf et semble être sous ectasy en permanence, tellement il saute partout durant tout le film. Le Joker est un grand sensible qui cherche surtout à attirer l’attention de Batman. Le commissaire Gordon est un papa gâteau avec sa fille. Bien entendu, les personnages étant des Lego et conscients de cette condition, certaines situations vont être résolues d’une manière totalement impossible dans un film plus classique. Au  niveau du scénario, une scène du film se moque gentiment du merchandising autour du personnage, à la façon d’Hercule de Disney en son temps. Preuve que le film ne se prend pas au sérieux, les bruitages des armes sont faits à la bouche par les personnages, comme si toute l’intrigue était la séance de jeu d’un enfant.

S’il est visible par des néophytes, le film est clairement axé pour des fans de la franchise. Certains méchants apparaissant dans le film sont méconnus du grand public et le film incite d’ailleurs à faire une recherche sur Google pour se renseigner sur eux. De nombreuses références aux autres oeuvres audiovisuelles Batman, de la série des années 60 à celle animée des années 90 et aux films les plus récents, sont faites tout au long du film, y compris dans les costumes et les accessoires. Double-Face est doublé par Billy-Dee Williams, soit le premier interprète d’Harvey Dent dans le Batman de Tim Burton. On retrouve les thèmes des héros remixés de façon inattendue comme le générique de la série Batman des années 60 en klaxon de la Batmobile. Ces références ont fait rire ou sourire le public tout au long de la séance.

Le doublage français est d’honnête facture, même si le nombre de célébrités au casting original donne l’eau à la bouche et donne envie de le revoir en version originale : Ralph Fiennes, Will Arnett, Zach Galifianakis, Billy Dee Williams…

Niveau réalisation, elle est colorée, assez rythmée, avec cependant quelques scènes un peu longuettes qui font de ce film un divertissement vraiment très agréable mais pas un coup de cœur. On regrettera un merchandising Apple trop poussé avec un I-phone clairement présent et même Siri comme voix officielle de Lordi (« ‘Puter ») en version originale ! Lego n’est évidemment pas en reste entre les différents véhicules de Batman et tous les personnages présents dans le film mais ceci étant un gros pan de l’intrigue, je vous laisse la découvrir par vous-mêmes. A la fin de ce film, une de mes plus grandes envies était de filer dès le lendemain à la boutique Lego la plus proche acheter quelques produits dérivés !

Conclusion

J’ai passé un très bon moment même si certaines scènes plus longuettes que d’autres faisaient un peu retomber le charme. Je le conseille à tous les amateurs de Batman ou au plus néophytes afin de voir les personnages sous un jour inhabituel et de se payer une bonne tranche de rigolade.

[IRL] F.A.C.T.S., 27ème édition (Gand, Belgique)

IMG_0958Hasard ou coïncidence, 2 importants salons geek tombaient en même temps ; la 2ème édition de la Comic Con de Paris dont vous trouverez l’article ici, rédigé gracieusement pour ce site par notre ami de Le Tribunal du Geek, et FACTS, important salon se voulant la Comic Con belge en étant à sa 27ème édition. Don Rosa étant présent à F.A.C.T.S. (vous en avez déjà entendu parler lors de la campagne pour le documentaire le concernant ici), mon choix a été vite fait. C’est donc le week-end du 22 et 23 octobre que je partis à l’aventure dans ce pays où l’on parle un langage étrange mâtiné d’allemand*.

*Amis parlant le néerlandais, sachez que j’ai eu pendant ces 2 jours à Gand l’occasion de regarder des émissions et des films sous-titrés en néerlandais et qu’en aucun cas, je ne me moque de votre langage.

Présentation du salon F.A.C.T.S.

Créée en 1993 sur 2 tables dans un petit bar de Gand, comme le raconte si bien le site ici, le festival n’a cessé de s’agrandir au fil des années, au point d’avoir depuis quelques temps une édition d’automne et d’été. La dernière édition d’automne de 2015 avait accueilli sur 2 jours et 30.000 mètres carré 50.000 visiteurs. Cette édition a gagné 10.000 mètres carré, ce qui n’est pas un mal d’après ce que m’ont dit mes compagnons de file d’attente. Le salon se veut prolixe dans ces thèmes, comme l’indique son acronyme : Fantasy Animation Comics Toys Space. Toujours d’après mes compagnons de file, il a aussi gagné en prix à cette occasion, que ce soit au niveau des tarifs des dédicaces des invités ou au niveau des tickets. Je ne peux évidemment juger le salon que sur cette édition et en comparaison avec d’autres salons geek que j’ai pu faire.

Présentation de l’édition 2016 

Cette édition était riche en invité comics et bande dessinée, présents dans l’Artist Alley située dans la partie du salon réservée aux dédicaces. Malheureusement, je ne m’y connais pas assez dans ce domaine pour juger de sa richesse et ne m’étendrait donc pas dessus. Les invités d’honneur, bien que surtout constitués d’acteurs secondaires ou ayant joués dans des séries des années 90, étaient assez intéressants eux aussi : nous avions Sean Astin (Les Goonies, Le Seigneur des Anneaux), Nicholas Brendon (Buffy contre les Vampires), le meme David Hasselhoff (K2000 et Alerte à Malibu pour ma génération), Kristin Bauer (True Blood), Paul Mc Gann (Dr Who), Hafthor Bjornsson (La Montagne dans Game Of Thrones)… Là encore, je vous renvoie vers le site de l’événement ici. Il accueillait aussi un champion de kick-boxing néerlandais, Peter Aerts.

S’ajoutaient à cela bien entendu les stands des associations, des vendeurs professionnels, des créateurs (que ce soit de bijoux ou dessinateurs), des espaces de jeux, de test d’innovation technique comme le casque de réalité virtuelle de Samsung et même une partie entièrement dédiée à des courses de drônes.

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Ce que je n’ai pas aimé dans le salon F.A.C.T.S.

Comme vous commencez sans doute à me connaître, vous savez que j’aime les listes et que je préfère énoncer ce que j’ai trouvé bien ou mal dans les salons et que, comme c’est mieux de finir sur du positif, je commence toujours par les points négatifs (parfois malheureusement plus nombreux que les points positifs).

  • Le prix : Le prix des tickets allait pour une journée de 15€ pour un billet dit standard, soit entrée à l’heure normale de 10h00, à plus de 85€ pour celui V.I.P. qui contenait un nombre de coupe-file plutôt impressionnant, que ce soit pour l’entrée dans le salon en lui-même ou les photos, les dédicaces et les conférences. J’ai envie de dire qu’à ce prix là, je comprenais totalement qu’ils veuillent passer devant tout le monde. Me concernant, j’avais d’abord pris un billet standard avant d’apprendre que Don Rosa faisait des dessins sur tickets et de racheter un billet Priority pour entrer une heure plus tôt. Comptez le double du prix d’un billet standard pour un billet Priority (30€), sachant que celui-ci ne vous exclut pas d’arriver quand même une heure avant l’ouverture pour être plutôt bien placé dans la file d’attente et espérer avoir le sésame. Sachez que malgré cela, je n’ai pas eu le sésame en question, étant arrivée 36ème sur 32 pour le précieux ticket, mais cela est une autre histoire…

Ajoutez ensuite aux billets d’entrée les dédicaces payantes des acteurs allant de 25€ à 50€ pour une seule signature (et cela que le support soit une des photos proposées ou une jaquette de DVD ou, dans mon cas , un marque-page d’époque) et vous pouvez tomber très vite sur une journée à plus d’une centaine d’euros, sans même prendre en compte les éventuels achats.

  • Le monde: Si je devais comparer F.A.C.T.S. à un salon qui m’est familier niveau monde, ce serait Japan Expo. Autant jusqu’à midi, il reste encore aisé de circuler dans le salon, autant passé cette heure le samedi, circuler sans se faire bousculer devenait une gageure. On rencontre forcément ce problème quand on en est à un certain nombre d’édition et qu’on est un salon réputé (et parfois même quand ce n’est pas le cas, d’ailleurs). Et comme tous ses salons, autant des espaces étaient surpeuplés et invivables (le hangar des boutiques), autant d’autres étaient grands et pratiquables ( l’espace des courses de drônes ou des associations de fans).

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  • Le planning tardif : Je suis une maniaque de l’organisation des salons : lorsque je vais dans un salon, j’ai besoin de me faire un planning afin de savoir exactement où et quand ont lieu les dédicaces et les événements qui m’intéressent et de me préparer au mieux. Dans le cas de F.A.C.T.S., sans doute pour parer à d’éventuelles annulations de dernière minute, le planning n’a été délivré que la veille au matin. C’est ainsi que je me suis retrouvée à racheter un billet la veille alors que j’aurai sans doute pris d’office un billet Priority si j’avais su que Don Rosa faisait des dessins au ticket.

Ce que j’ai aimé dans le salon F.A.C.T.S.

La plupart des points négatifs étaient communs à la majorité des salons existants, Certains points positifs le sont forcément également. Et comme je suis française et que j’aime bien râler, j’en profite pour glisser quelques commentaires négatifs au passage.

  • Dédicaces acteurs et invités : ce qui frappe en premier lorsqu’on regarde le planning de dédicaces des invités de F.A.C.T.S., c’est la longueur des plages horaires. Pour ne citer que ceux que j’ai fait, Sean Astin et Nicholas Brendon avaient en tout près de 6h30, soit une chance pour n’importe quel fan de pouvoir avoir sa dédicace. Dans le cas de Nicholas Brendon, elle était sans doute même trop élevée vu qu’il a passé de longs moments dans l’après-midi à discuter longuement avec une fan venue chercher une dédicace ou à attendre des personnes souhaitant une dédicace, à l’instar d’autres de ses compatriotes, tandis que d’autres avaient des files d’attente qui ne désemplissaient pas. De même, Don Rosa a passé ses 2 demie-heures prévues de dédicaces à 2 fois 2 heures, ce qui permettait là aussi d’avoir sa signature avec un peu de patience. Seuls certains dessinateurs dont Henriet (Dent d’Ours), dont la file d’attente étaient prises d’assaut par des vieux de la veille venus avec leurs sacs pleins de bandes dessinées d’époque et leur siège portable, étaient du coup moins approchables par les petites fans de mon acabit.

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Comme souvent, les acteurs étaient vraiment sympathiques et avenants avec leurs fans, malgré les longues heures de signature qui les attendait.

  • Variété des stands alimentaires à prix corrects : F.A.C.T.S. l’avait promis sur leur site et c’était vrai : non seulement, les stands alimentaires étaient une dizaine pour tout le festival, mais en plus les prix étaient corrects par rapport à ceux pratiqués ailleurs. Comptez 7€ pour 2 onigris faits mains et de taille correcte, 4€ pour un quart de pizza. D’accord, ça reste élevé mais comparé aux tarifs pratiqués sur certains festivals de même envergure, c’est plutôt bien. Certains stands alimentaires, cachés dans des lieux moins pratiqués comme la salle de spectacle, permettaient d’avoir assez rapidement la nourriture sans faire la queue, même si le fait d’avoir déjeuné à 14h30 passé a dû beaucoup aider.
  • Variété des boutiques : Contrairement à ce que j’ai pu lire sur la page Facebook de l’événement, j’ai trouvé les stands vraiment variés dans ce qui était proposé. Bien sûr, il y avait les habituels vendeurs de Funko POP, d’armes factices, de lamas en peluche, de produits dérivés de mangas sans doute pas très officiels et de fruits séchés. Mais à coté de cela, il y avait de nombreux stands de jeux vidéos rétro, de jouets anciens de collection, de produits des années 80-90 à prix plus que corrects, de revendeurs de figurines Lego, de Pin’s, de mangas en anglais, de figurines actuelles, de comic’s de toutes les époques, de produits sortant de l’ordinaire comme les dragons d’épaules faits mains ou les reproductions d’armes pour jeux de rôle grandeur nature. J’ai beaucoup aimé cette variété et ces stands qui sortaient de l’ordinaire.

Petite anecdote : en 2014, j’étais tombée sur des stands vendant des lentilles de couleur et des lamas en peluche au… salon du livre de Francfort côté manga. Oui, ça surprend. Du coup, je me demande maintenant s’il y avait un stand de fruits séchés…
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  • Variété des activités : lorsque vous ne traîniez pas dans les boutiques, vous pouviez assister à des combats de robots, des courses de drônes, vous faire prendre en photo avec des dinosaures motorisés, assister à des défilés de cosplayeurs amateurs, tester le dernier jeu South Park The Fractured But Whole avant sa sortie en 2017, jouer à d’anciens jeux d’arcade sur des bornes gratuites mises à disposition, vous exercer au karaoké ou participer à des quizz… Pour ma part, je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de ces activités mais c’est clairement un plus du salon.

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  • Cosplay : J’hésitais à le mettre dans les points positifs car qui dit salon geek dit généralement cosplay. J’ai eu l’occasion de croiser des cosplays magnifiques le matin mais que je n’ai pas pu prendre en photo, étant bloquées dans les files d’attente (une de mes activités récurrentes le matin). La plupart étaient sans doute venus pour le concours. J’ai pu l’après-midi en avoir quelques autres. Malheureusement, le salon n’est pas idéal pour eux car ils sont généralement dans des allées bondées où il est difficile de s’arrêter pour prendre la pose sans gêner. Il manque peut-être une place dédiée comme c’est le cas à Japan Expo.

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  • L’occasion de découvrir de nouveaux dessinateurs : d’accord, ce n’est pas vraiment un point positif, c’est surtout une manière de placer mes 2 coups de coeur de ce salon. Mais grâce à F.A.C.T.S., j’ai pu découvrir 2 dessinateurs qui m’ont beaucoup plu.

Tout d’abord, Renee Rienties, artiste hollandaise, qui dessine entre autres un blog sur sa vie quotidienne : http://mydailylifecomics.com/. Elle tient parallèlement une autre page sur ses autres créations : http://artofreneerienties.com/. J’ai accroché sur ses dessins ronds qui m’ont fait penser à ceux de Comme Convenu. La dessinatrice est adorable.
Ensuite, l’encreur Ortego, pour lequel j’ai bloqué sur un de ses dessins très travaillé de Batman et Robin (les personnages, pas le film, hein) . Vous pouvez retrouver son travail à l’adresse suivante : http://willortego.com/ .
Bilan de la convention

F.A.C.T.S possède les avantages et les inconvénients classiques d’une convention de ce type. Pour quelqu’un ne faisant qu’une ou deux conventions par an et vivant en Belgique, elle est plutôt un bon choix : les invités sont intéressants et les boutiques et les activités variées. Je lui reprocherai peut-être un manque d’activités culturelles type conférence, qui est selon moi un plus dans une convention. Pour les personnes habitant en région parisienne ou à proximité de grandes villes comme Lyon et Toulouse, le choix est vaste et ce festival peut être facultatif. Sa plus grande force est sans doute le choix de ses invités pour lequel il semble reconnu. A partir du moment où vous supportez le monde et qu’un des invités vous intéresse, je pense que cela vaut la peine de le tenter.

Comme d’habitude, je vous invite à retrouver une sélection de photos prises durant le festival, essentiellement des cosplays et des stands. Nous n’avons pas pris de photo des acteurs invités, celles-ci étant interdites. 

[IRL] Bilan de la Comic Con de Paris, 2ème édition

event_comic-con-paris_688964Bien que cet article soit signé de mon pseudo, je ne suis l’auteure que de cet incipit. En effet, n’ayant pas le don d’ubiquité et étant déjà à FACTS ce week-end, c’est un ami à nous, auteur du blog Tumblr Le Tribunal du Geek, qui s’est chargé de ce billet. Je vous laisse à son compte-rendu. Winry26

Clem2k.com couvrant un autre événement majeur de la culture geek, c’est avec un grand plaisir que je suis invité sur cette page pour vous faire part de mes impressions de la seconde édition de la Comic Con Paris qui s’est tenue du 21 au 23 octobre 2016 à la Grande Halle de la Villette.
Amateur de salons en tout genre (Geekopolis, Paris Manga, Migennes convention, Paris Games Week, salon du livre, salon du chocolat, Japan Expo, etc.) je suis en mesure d’apporter un avis éclairé sur le sujet.
Pour rappel, les avis ont été unanimes concernant l’échec de la première édition, mais laissons une seconde chance à ce salon qui souhaite prendre son envol, telle sa grande sœur aux Etats-Unis.

Préparatifs du salon et premières craintes

Attendant de pied ferme ladite convention, j’ai suivi la phase préliminaire de communication autour de l’événement. Première crainte lors de l’annonce officielle : la Comic Con se tiendra à la Grande Halle de la Villette ! Cet espace convient parfaitement à des expositions qui sont idéalement agencées dans les locaux (par exemple l’excellente exposition 007 en 2016) mais il s’agit d’un lieu trop petit pour circuler dans une convention. C’était l’une des ombres au tableau de l’édition 2015 de la Comic Con et réitérer sur 2016 ne semblait pas, en théorie, être une bonne idée.
Second postulat lors de l’ouverture du site internet et de la billetterie : le tarif. Il faudra débourser 22€ pour accéder une journée à l’événement, ce qui est largement supérieur au prix des autres salons. Espérons donc qu’il y aura de nombreuses activités et événements pour justifier ce tarif.
Lors des autres conventions, je regarde le ou les événements qui vont m’intéresser puis je déambule tranquillement au gré de la journée. Pour la Comic Con, il faut véritablement « préparer » sa venue. J’ai donc épluché chaque événement pour me faire un programme – ambitieux je le reconnais – pour tenter d’optimiser ma journée. Le programme est construit de manière a ce que plusieurs événements majeurs se déroulent à la même heure. Pas très malin, il faut donc sélectionner et faire l’impasse sur des conférences, activités ou séances de dédicaces. Précisons également que le programme a beaucoup évolué jusqu’au jour J : annulation de certains guest (Joe Dante, Katie Cassidy), modifications des plages horaires (Dominic Purcell présent les trois jours, ne venant finalement que le dimanche).

Visite de la Comic Con Paris 2016

Muni d’un billet acheté en ligne, l’ouverture du salon se fait dès 9h30. Arrivé à 9h00, je vois les nombreux aficionados qui sont déjà là malgré le froid et la Grande Halle qui se dessine à peine dans le brouillard. Les gens sont motivés, les cosplayers déjà nombreux. Je retrouve par hasard un ami ce qui me permet d’attendre sans voir le temps passer. Déjà dans la file les gens évoquent le prix exorbitant du billet et les premiers retours qu’ils ont eu de la journée d’ouverture le vendredi.

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Pour ne pas réitérer le fiasco des dédicaces de l’année précédente, je me dirige avec mon ami vers l’espace dédicace dès mon arrivée. Nous sommes parmi les touts premiers nous pouvons donc échanger nos contremarques achetées en ligne pour les dédicaces payantes et pouvons obtenir les précieux tickets pour deux dédicaces gratuites. Les deux agents en charge des tickets prennent le temps de faire coïncider nos emplois du temps avec les créneaux des dédicaces. C’est très gentil de leur part mais ils sont rappelés à l’ordre « il commence à y avoir la queue, faut se dépêcher maintenant !»…
Première séance de dédicace gratuite à 10h00 soit une quinzaine de minutes d’attente, nous sommes les premiers de la file. Il s’agit de Lorne PETERSON, maquettiste oscarisé qui a travaillé plus de 30 ans chez ILM. La Comic Con frappe fort en faisant venir l’un des pionniers des effets spéciaux, c’est une magnifique rencontre en perspective. Un homme absolument adorable qui prend le temps de dédicacer et de faire des photos avec tout le monde.
On continue avec la dédicace payante (17€) de Carice VAN HOUTEN, alias « Mélissandre la sorcière rouge » dans Game of Thrones. Le staff commence à s’impatienter et n’arrête pas nous rabâcher « pas de photos, no pictures ». Un organisateur nous informe que la veille, une personne s’est postée devant la star et a pris plusieurs clichés, que les vigiles l’ont alors sorti de la séance de dédicace en lui supprimant les photos de son appareil… On n’est pas tendre à la Comic Con, que cela soit bien clair. La séance de dédicace se fait alors à la chaîne sans aucun plaisir. La star me sert la main et me sort une phrase avant que le staff m’enjoigne de bien vouloir partir pour enchainer sur les clients suivants.
Il est déjà l’heure d’assister à la conférence de Lorne PETERSON dans la Grande Salle Melty « Son travail avec Spielberg ». Pas de problème pour rentrer dans la salle et se placer au premier rang. L’artiste arrive, bien placé je souhaite prendre des photos, on me tape sur l’épaule… un vigile « oh monsieur pas de photos lors de la présentation !»…
La conférence est passionnante, Monsieur PETERSON étant arrivé avec des images d’archives personnelles, on voit des secrets de tournage d’Indiana Jones, je suis aux anges. Mais la conférence a été gâchée selon moi par…….la traductrice. Je n’aime pas médire du travail des autres mais pour un billet d’entrée à 22€ par personne, le staff peut quand même faire un effort ! Je m’explique : la traductrice a fait répéter de nombreuses fois Lorne PETERSON, elle avait du mal à traduire certaines phrases voire elle déformait certains propos que je comprenais en anglais. Mais le comble est surtout qu’elle ne connaissait rien à l’univers de Spielberg !! Nous avons eu le droit à :
– « Indiana Jones et l’arche maudit »,
– « Lorne nous explique que les parois de la mine de la course poursuite en wagons sont réalisées en aluminium pour la dernière croisade » (PERDU c’est dans le Temple Maudit et c’est le film qui a permis à PETERSON de remporter un Oscar),
– « dans Hook, Lorne nous explique que les « Lost Boys », je ne connais pas, cela se traduit par « enfants perdus » ? (GAGNE, mais poser la question au public c’est quand même moyen)
Patrice Girod qui anime la conférence nous explique que la Comic Con bat son plein et que les personnes attendent dehors car le salon est rempli. Comment faire du surbooking dans un salon ? En vendant un nombre de billets supérieur à la capacité d’accueil. Effectivement nous sortons de la salle de conférence et là il est quasiment impossible de se mouvoir parmi la foule dans les allées. Les stands de restauration sont pris d’assaut, les stands de goodies sont inaccessibles. Nous essayons tant bien que mal de faire la visite du salon et renonçons en nous posant dans un coin pour manger.

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Trop de monde, pas le temps (ni l’envie) de retraverser le salon pour assister à la conférence des costume designer des séries Netflix ni à la présentation de la carrière de Michel HAZANAVICIUS.
Nous nous rabattons donc vers la séance payante (17€) de dédicace de Mike COLTER, qui a notamment joué dans Million Dollars Baby de Clint Eastwood et qui incarne Luke Cage dans la série Netflix. Entre deux conférences il passe devant nous et prend le temps de s’arrêter. Il est applaudi et remercie les gens d’être venus pour lui. Cela présage un bon moment lors de la dédicace le moment venu. Notons qu’une personne se dirigeant vers une autre séance de dédicace se retrouve nez-à-nez avec Mike Colter, elle est alors violemment projetée sur le côté par les vigiles… Encore une fois on aperçoit la délicatesse du staff ! Et encore une fois des molosses nous rappellent qu’ils nous ont à l’œil et qu’aucune photo ne sera tolérée.
Le moment venu, je serre la main de M. Colter qui est très détendu et sympa. Lors de ma dédicace, il trouve que le feutre n’est pas parfait et me tend la dédicace en me précisant « Le stylo est mort, je trouve que le résultat est moyen. Prends-la mais je t’en refais une autre avec un feutre noir ça ira mieux ». Je n’ai même pas le temps de prendre le support que me tend Colter qu’un vigile (une armoire à glace) s’empare de la dédicace et me hurle « nan tu n’auras pas celle-là il t’en refait une autre ! ». Encore une fois le staff est déplorable alors que l’acteur est adorable.
Je me dirige vers mon ultime séance de dédicace (gratuite) pour Michel HAZANAVICIUS, le réalisateur oscarisé qui a réalisé OSS117 ou The Artist. Encore une fois un magnifique moment de partage avec photo et dédicace et j’ai pu discuter avec lui. On notera donc que les dédicaces gratuites sont beaucoup mieux organisées et « humaines » contrairement aux payantes qui sont à la chaîne.

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Je profite du reste du temps pour faire le tour du salon et découvrir son – ridicule – contenu : un stand de réalité virtuelle pour tester le jeu Batman sur Playstation VR (après une heure de queue au moins), un stand pour être pris en photo avec un appareil instantané, un stand pour être pris en photo avec les figurines de South Park, un stand de quizz Canal+ pour gagner des goodies, le magnifique stand de la 501ème pour les amoureux de Star wars et pour le reste il ne s’agit que de stands de goodies hors de prix (pour information un ami a acheté le livre de Lorne Peterson  Naissance d’Une Galaxie pour le faire dédicacer. Il coûte 35€ dans le commerce, 70€ sur le salon…).
L’espace Artist Alley est en hauteur ce qui permet d’y accéder sans trop de peine et laisse les artistes dessiner et travailler en paix. J’ai pu rencontrer le Colonel Tony MOORE qui a réalisé le premier comic The Walking Dead. Malgré sa renommée, il était très détendu (avec sa femme et sa fille) et accessible !
Les cosplayers ont véritablement contribué à cette convention car ils étaient très nombreux et essayaient – dans cette marée humaine – de poser pour les objectifs.

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Le Bilan
On retombe dans les mêmes travers que la première édition : le lieu trop petit, les tarifs, le peu d’activités, beaucoup de stands de goodies, un staff très désagréable. Les critiques ont été nombreuses en 2015 et il aurait été judicieux d’en tenir compte un minimum. Mais non, on reproduit les mêmes erreurs en faisant fi de l’opinion des visiteurs !
J’ai donc laissé une seconde chance à ce salon mais il faut reconnaître qu’il fait honte à la dénomination « Comic Con » que l’on retrouve dans les autres pays (je tiens à préciser que cette année la Comic Con aux USA a réuni une bonne partie du casting de GoT. En France nous avons le droit à Chica Vampiro…).
Malgré des invités adorables (acteurs, réalisateurs, dessinateurs, etc.) et des cosplayers au top, j’ai passé la journée à jouer des coudes dans un endroit mal adapté à la surpopulation et à me faire hurler dessus par des vigiles/staff. Une seconde édition du même acabit que la première, donc une convention que je ne recommanderais pas !

[PARTICIPATIF] Votez pour " Le Mystère Picsou", le "duck"umentaire sur Don Rosa !

imgresDans la vie, il y a beaucoup de choses que j’aime. Parmi ces choses, il y en a 2 plus ou moins liées : le personnage de Donald (imparfait et aussi colérique que moi) et l’oeuvre de Don Rosa autour des canards Disney et tout particulièrement les épisodes de ce qui est appelé en France « La jeunesse de Picsou« . Donc, quand une de mes copines m’a envoyé un lien vers une soirée « What the Duck » pour soutenir un  documentaire Le Mystère Picsou sur Don Rosa, agrémenté d’un dessin de Donald, je m’y suis inscrite sans hésiter.

Présentation du projet

Cette soirée qui a eu lieu à Paris au Dernier Bar avant la Fin du Monde mardi 09 aout nous a permis de faire la connaissance du réalisateur, Morgann Gicquel, et de son équipe, qui  nous a parlé avec passion de son projet, avant un petit quizz bien sympathique.

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Alors, Morgann Gicquel, qui est-ce ? Tout simplement un fan de Don Rosa qui l’a suivi dans sa tournée de dédicaces en Allemagne en 2010 et s’est fait repérer par l’auteur. Il se trouve qu’il est aussi réalisateur, ce qui l’amène en 2013, lors de la tournée de dédicaces de Don Rosa en France, à faire une vidéo , que vous pouvez retrouver ici.

http://dai.ly/xxfq9w

Celle-ci a tellement plu à l’intéressé qu’il lui a proposé de venir chez lui quand il voulait pour faire un autre reportage. Une fois passé le choc de joie, Morgan a bien entendu… refusé. Car en tant que fan, il veut faire un vrai documentaire sur cette personne qu’il admire, quasiment vénérée en Finlande où Picsou est une institution, attendue dans les autres pays européens, et pourtant méconnue voire ignorée dans le sien. Il souhaite non seulement montrer comment Don Rosa en est arrivé là mais aussi comment son travail a inspiré d’autres personnes qui, à leur tour, ont  créé des œuvres mémorables. Tout cela en plusieurs épisodes sur le modèle d’un autre documentaire nommé Le Mystère Picasso qui tournait lui aussi autour d’un grand créateur.

Le problème, c’est que tout cela, les voyages aux Etats-Unis, les interviews de fans dans une dizaine voire une quinzaine de pays, le tout sur pellicule, ça coûte de l’argent. Et comme il considère que ce n’est pas aux fans de payer l’addition, plutôt que de faire un financement participatif, il le lance sur le site Audience Awards afin de gagner le grand prix,  cet argent lui permettant dans le futur d’obtenir plus facilement des partenariats avec les diffuseurs afin d’obtenir l’argent manquant et diffuser au mieux le documentaire. Car quel plus grand désir pour un réalisateur que de toucher non seulement le public de niche mais aussi celui qui ne connait pas le dessinateur !

A vos souris, 3, 2, 1, votez !

Vous êtes invités, que dis-je , incités, que dis-je, plus qu’encouragés, à aller voter pour ce documentaire jusqu’au 18 aout sur le lien suivant afin que ce rêve (et le mien au passage) puisse être réalisé. Et bien sûr, en cas de passage de la première manche, à recommencer jusqu’à la victoire des intéressés. En plus, le réalisateur est sympa ! Vous pouvez voter une fois par jour.

https://theaudienceawards.com/films/the-scrooge-mystery-52427

Par ailleurs, si vous pensez pouvoir être utile au projet, n’hésitez pas à contacter le réalisateur et l’équipe sur le site officiel cité ci-dessous: ils sont toujours à l’écoute des passionnés de Don Rosa et de ce qu’ils peuvent apporter.

Vous pouvez aussi retrouver Le Mystère Picsou :

En espérant que vous voterez en nombre !

Bercy Village : conseils de magasins geek

Pour ceux et celles qui habitent du côté de Paris, peut-être connaissez-vous ce qu’on appelle communément « Bercy Village ». Situé à la Cour Saint-Emilion  dans le 12ème arrondissement, non loin d’une célèbre salle de concert et espace de représentation sportif ayant pris (malheureusement) récemment le nom d’une chaîne d’hôtel, il regroupe différents magasins de loisirs, divers restaurants un peu chers et un grand cinéma. Le 29 juin a eu lieu l’inauguration d’un magasin de produits dérivés, Zing.

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D’après le communiqué de presse, « ZING c’est la dernière syllabe du mot anglais « amazing / incroyable » à l’image de l’univers de ce nouveau concept de magasin unique en Europe. Entièrement dédiée aux produits dérivés de la Pop-Culture, cette nouvelle enseigne de magasins, lancée par Micromania, propose tous les produits issus des licences les plus prestigieuses. » Le magasin de Bercy Village est assez petit, ce qui est caractéristique de ce lieu un peu atypique de shopping, mais complet.

zing-142Dès l’entrée, vous êtes accueilli par un Iron Man taille réelle au dessus de votre tête ainsi qu’un énorme poing de Hulk traversant le mur du fond. Les figurines de collection en vente sont exposées dans une vitrine sur votre gauche avant même que vous ne descendiez réellement dans le magasin. Il possède bien évidemment son indispensable (du moment) mur de Funko Pop mais aussi plusieurs espaces délimités selon le sujet traités : Games of Throne, Nintendo (dont Zelda), One Piece, Big Bang Theory, Marvel, DC, Star Wars, ou encore les cartes à collectionner type Yu-Gi Oh, pour ne citer que ceux-là.

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Le choix est assez vaste : cela va des vêtements type tee-shirts ou casquettes aux posters, portes-clés, reproductions d’armes, livres, peluches, figurines, vaisselle ou maquettes Gundam. Pour ce dernier , c’est assez rare dans les magasins de produits dérivés que j’ai pu fréquenter. Niveau prix, on est dans les prix déjà pratiqués dans les rayons Produits Dérivés des Micromania, soit un peu cher mais globalement dans ceux du marché. Le magasin est plaisant et clair dans son agencement et je m’y suis sentie à l’aise en tant que geekette. Peut-être est-il un peu trop étroit dans les rangées : la circulation dans les allées étant difficile durant l’inauguration, j’en conclus qu’un samedi après-midi, elle doit être aussi peu aisée. Si vous passez dans le coin avant une séance de cinéma ou un verre entre potes, je vous conseille donc d’aller y jeter un oeil : il y a fort peu de chances que vous en sortiez les mains vides.

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13256303_949635201802404_7068008306238074683_nCentral Comics

Si vous avez le temps et que vous êtes amateur de Comics, je ne peux que vous conseiller de sortir de la Cour Saint Emilion en passant à côté d’un magasin de produits culturels et de vous engouffrer dans la rue de l’Ambroise. A deux pas d’un magasin d’une célèbre chaine de café, vous tomberez sur Central Comics. Ouvert en octobre 2015, ce n’est pas une jeune boutique pour autant : elle est le fruit de l’union de 2 boutiques, Diable blanc et Apo(K)lyps. Je suis tombée dessus par hasard lors d’un balade : le panneau arborant des héros Marvel et la vitrine de figurines avaient aussitôt attiré mon oeil. C’est cependant moins un magasin de produits dérivés que de comics de toutes les époques et rien que leur porte dédicacée par de grands noms de cet univers vaut le coup d’oeil. Vous y trouverez recueils en anglais ou français ainsi qu’une très grande sélection de comics originaux.

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L’équipe est constituée de passionnés ayant chacun leurs domaines de prédilection qui connaissent auteurs, oeuvres et années de sortie sur les bouts du doigt. Ils sont par contre assez demandés, il ne faut donc pas y aller en souhaitant se hâter. Le mieux est d’y prendre son temps et de bien regarder le choix proposé, voire de ne surtout pas hésiter à donner ces goûts à un vendeur afin qu’il puisse vous proposer de nouvelles lectures. Des séances de dédicaces y ont régulièrement lieu : si vous êtes amateur et sur la région parisienne, je vous conseille fortement de vous abonner à leur lettre d’information afin de vous tenir au courant de celles à venir. D’autres évènements comme le Comic Book Day y sont célébrés en grandes pompes : cette année avaient lieu le samedi mais aussi le dimanche dédicaces d’auteurs et dessinateurs, loterie et concours de cosplay.

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Vous savez à présent où aller la prochaine fois que vous passerez par Bercy Village ! Attention, pour les matinaux, les boutiques de Bercy Village et Central Comics ne s’éveillent que tardivement vers 11 heures du matin.

Merci à Zing d’avoir fourni les photos du magasin. Les photos de Central Comics ont été récupérées sur la page Facebook avec l’aimable autorisation des gérants.

Galerie de photos Zing

Galerie de photos Central Comics

"Vampire en toute intimité": un documentaire qui a du mordant !

VAMPIRES EN TOUTE INTIMITE-DVD Blu-rayEn 2006, Jemaine Clement et Taika Waititi, réalisateurs néo-zélandais, réalisent un court-métrage ,  What we do in the Shadows (littéralement : « Ce que nous faisons dans l’ombre »), sur une colocation de vampires . Ils reprennent l’idée en 2014, cette fois-ci pour un long-métrage du même nom. Dans une petite maison cohabitent Vladislav (interprété par Jemaine Clement et inspiré de Vlad l’Empaleur alias Dracula), Viago (interprété par Taika Waititi et inspiré de Louis dans Entretien avec un Vampire), Deacon (inspiré de Lost Boys) et le doyen Petyr plus discret (inspiré par Nosferatu). On assiste, toujours avec beaucoup d’humour, à l’apprentissage de la vie vampirique par le nouveau vampire Nick, à l’arrivée du nouveau colocataire humain, leurs sorties en ville, leurs « chasses », les heurts avec les loups-garous… Documentaire oblige, les événements filmés à l’épaule sont régulièrement entrecoupés par des passages où chaque vampire commente ou explique la situation. Les effets spéciaux savent se faire oublier et les situations sont filmées de façon tellement réalistes qu’on finit par croire à l’existence de cette colocation. Le tout est surtout très drôle, le film jouant sur les différents stéréotypes des vampires et sur la difficulté pour eux de s’intégrer au monde moderne. C’est à mon avis le seul film où vous verrez un vampire faire la vaisselle ou le ménage : même Edward Cullen ne s’était pas adapté à ce point !

Passons à présent à la version française : effectuée par Nicolas Charlet et Bruno Lavaine, celle-ci se veut une adaptation inédite mais fidèle. Les 2 compères, plus connus sous le nom de Nicolas et Bruno, ont écrit le scénario adapté du roman 99 Francs (un de mes films et livres préférés), réalisés l’adaptation française de The Office (Le Bureau) pour Canal + ou encore réalisés récemment  Le Grand Méchant Loup , un divertissement assez honnête. Mais ce sont aussi des habitués du détournement : c’est à eux que l’on doit Message à caractère informatif, où ils doublaient de façon parodique des films institutionnels ou encore Amour, Gloire et débat d’idées où ce processus était appliqué à une telenovela vénézuélienne. C’est ce procédé qui est appliqué pour What we do in the Shadows, renommé Vampires en toute intimité pour la version française.

Adaptation française oblige, la petite ville devient Limoges, Viagio devient Aymeric, Vladislav devient Geoffroy (ce que je regrette car l’on perd l’allusion claire à Vlad/Dracula), Deacon devient Miguel et Petyr, Bernard. Pour ce détournement, les deux compères s’adjoignent les services d’Alexandre Astier dans le rôle de Vladislav/Geoffroy, qui colle parfaitement au rôle, Fred Testot dans le rôle de Deacon/ Miguel et Bruno Salomone dans le rôle de Nick/ JC. Le doublage est bon, même si fait de façon « détournement » et donc peut-être un peu plus marqué dans le parodique que l’original. On s’y fait cependant très vite. Je n’ai eu l’occasion de voir que des extraits de l’oeuvre en version originale pour le moment (même si je compte bien me rattraper très vite) et il m’est donc difficile de faire un comparatif réel de ce point de vue de là, d’autant plus que la majorité du comique vient d’un comique de situation. En ce qui concerne l’équipe du site, en tout cas, nous avons bien accroché aux dialogues français et au film en général.

Le film a d’abord été mis en disposition en E-cinéma le 30 octobre 2015 (il n’est plus disponible sur ce circuit de diffusion). Depuis le 27 janvier, il est disponible en DVD, bluray et VOD et distribué par Wild Side. Nous vous conseillons vivement son achat : ce documentaire imaginaire apporte sur les vampires un coup de frais salutaire. Qui plus est, si vous êtes comme moi fan de ses créatures aux dents pointues, vous ne pourrez qu’apprécier les différentes allusions aux oeuvres existantes. C’est réellement notre coup de coeur de début d’année !

[IRL] Exposition« L’art dans le jeu vidéo – l’inspiration française – »

jeu2Près de Gare de Lyon à Paris,  sur les quais bordant la Seine, se tient le maintenant célèbre musée Art Ludique. Ouvert en novembre 2013, ce musée d’un nouveau genre a multiplié les succès : Pixar, les super-héros Marvel, les productions Ghibli et celles d’Aardman ont fait l’objet, parmi ses murs, d’expositions tout aussi réussies les unes que les autres. La dernière en date, « L’Art dans le jeu vidéo – l’inspiration française- », a commencé fin septembre et se tient jusqu’au 6 mars 2016. Est-elle aussi réussie que les autres ?

Cette exposition regroupe les travaux de plusieurs studios français : Ubisoft, Dontnod, Quantum Dream, Spiders ou Wakfu pour ne citer qu’eux. Les jeux représentés tout au long de l’exposition sont variés : les différents volets d’Assassin’s Creed, Rayman, les Lapins Crétins, Far Cry, Syberia ainsi que Heavy Rain, Remember Me, Wild, Beyond Two Souls, Wakfu

Elle est séparée en plusieurs parties :

  • « L’atelier d’artistes » qui réunit la plupart des croquis et aquarelles de préparation des jeux, ainsi que des entretiens allant en ce sens (dont un assez intéressant de Benoit Sokal)
  • « Dessiner les villes et les cités » qui regroupe principalement des aquarelles numériques de Heavy Rain, Remember Me et Assassin’s Creed, se concentrant sur la manière dont les villes sont traitées à la fois de manière réaliste et fantasmé dans le jeu vidéo (mention spéciale à celle de Néo Paris de Remember Me)
  • « Invitation au voyage », qui reprend surtout les aquarelles numériques des lieux tropicaux ou exotiques de ces jeux
  • « Réécrire l’Histoire », mettant en avant comment le jeu vidéo rend le joueur acteur de grands moments historiques. Cette section contient des aquarelles de Wild, The Technomancer mais surtout d’Assassin’s Creed.
  • « Imaginer de nouveaux héros et créatures » qui reprend en dessin les héros et créatures de jeux vidéo déjà présentés dans les sections précédentes
  • « Hommage au 7ème art » et les parallèles entre l’esthétique de certains jeux et les arts dits traditionnels
  • Enfin «  Magie, poésie, contes et fééries », qui reprend les designs des jeux les plus pastels dont Child of Light, Abrasa (le nouveau Ankama ) ou Seasons After All

Points Positif

Si elle traite de beaucoup de jeux déjà existants dont Beyond Two Souls, cette exposition regroupe aussi les croquis et les aquarelles de jeux pour le moment inédits dont la sortie est prévue pour 2016 : Syberia 3, Seasons after All,  Abrasa, Wild ou The Technomancer, pour ne citer que ceux-là. Cela donne l’impression au visiteur d’être privilégié.

Côté présentation vidéo, elle regroupe des entretiens d’artistes ainsi que des expériences intéressantes comme le sentiment différent que confère la pluie sur un même dessin en fonction de son intensité (Heavy Rain) ou un dispositif vidéo à 180° nous plongeant en échelle 1 dans le Paris de la Révolution Française, inédit à l’exposition (Assassin’s Creed). Personnellement, bien que vraiment sympathique à expérimenter,  ce dernier m’a rendu un peu malade donc attention si vous êtes sujet au mal du transport ou problèmes d’oreille interne de ce genre.

Concernant les oeuvres, ce sont surtout des croquis ou des aquarelles numériques, ainsi que quelques bustes. La plupart sont magnifiques. Le fait d’avoir des aquarelles permet de plus s’arrêter sur les détails que lors du processus de jeu.

Points négatif

Tout d’abord, il manque dans cette exposition un réel fil directeur : toutes les oeuvres sont mélangées et un jeu vidéo se retrouve dans différentes sections. Cela donne une impression de déjà-vu et perd un peu le visiteur.

Par ailleurs, contrairement aux précédentes expositions, celle-ci est difficilement accessible aux néophytes ou même aux personnes n’ayant que peu joué aux jeux vidéo de consoles de salon les plus récents.

Tout d’abord, les oeuvres ne sont pas présentées, ne serait-ce que brièvement. Un néophyte n’a donc pas de point de repère par rapport au thème général du jeu ou même de son style une fois finalisé. En cela, un écran sur lequel passeraient les bandes-annonces des différents jeux présentés afin que le visiteur puisse se faire une idée du produit final ne serait  pas du luxe. Après, le problème se pose vis-à-vis des enfants qui n’ont pas forcément l’âge requis par rapport au PEGI de celles-ci.

De même, dans les sections « Dessiner les villes et les cités », « Réécrire l’Histoire » ou « Hommage au 7ème Art », il manque des images des villes telles qu’elles étaient ou sont réellement ou les affiches de cinéma ou oeuvres d’art ayant inspirées certains lieux ou visuels. Il manque aux visiteurs, surtout le public le plus jeune, les clés pour vraiment saisir l’importance de l’art traditionnel dans la création de l’oeuvre. 

Des oeuvres marquantes comme « Life is Strange » sont sous-représentées, même si l’on peut penser que c’est pour conserver le mystère du scénario de celui-ci.

Enfin, concernant la logistique, certaines oeuvres et certains croquis étaient très bas, à hauteur d’enfant, obligeant le visiteur à se baisser pour pouvoir les regarder.

Bilan

Cette exposition n’est pas désagréable mais on en sort avec une impression d’inachevé. Certaines choses auraient pu être mises en place afin de permettre aux néophytes de l’apprécier, ce qui n’est pas le cas actuellement. On a du coup plus l’impression d’une succession d’aquarelles numériques et de croquis préparatoires sans réel fil conducteur. Il manque même la photo numérique gratuite en fin de parcours à laquelle on s’était habituée , pas grand chose, mais qui permet de conserver un souvenir de la visite de l’exposition, qui se fait souvent entre amis ou en famille. Bref, de mon point de vue, elle n’est pas incontournable.

Pour plus d’informations, je vous invite à vous référer au site officiel du musée : http://artludique.com/jeuxvideo.html

[SORTIE] "Le Voyage d'Arlo", le Disney (plus que Pixar) de Noël

2015-11-10 18.44.03Le 1O novembre au soir a eu lieu en avant-première mondiale au Grand Rex de Paris la sortie de The Good Dinosaur alias dans notre belle contrée Le Voyage d’Arlo (sans doute pour éviter une méprise  avec Le Gentil Dinosaure, série de films d’animation du siècle dernier – eh oui, les années 90, c’est le siècle dernier).

Le Voyage d’Arlo est le nouveau film d’animation des studios Disney/Pixar, plus précisément celui de Noël puisque sa sortie officielle est prévue le 25 novembre. Il met en scène un jeune dinosaure et un petit humain dans un futur où les dinosaures n’ont pas été décimés.

L’avant-première mondiale au Grand Rex

Il faut savoir que le cinéma continuera à passer le film en avant-première européenne à partir du 14 novembre, accompagné de la Féérie des Eaux. A l’occasion de cette avant-première mondiale, point de féérie des eaux mais le cinéma était déjà en mode de fête de fin d’année avec sapins et chute de neige (en mousse) devant le cinéma, pour la plus grande joie des passants. le cinéma s’était d’ailleurs rebaptisé T-Rex pour l’occasion. En tant que simples spectateurs, nous n’avions pas accès au rez-de-chaussée réservé aux invités, où étaient filmées et photographiées les différentes personnalités liées ou non au film, dont Eric Cantona (qui double le Collectionneur), Peter Sohn (le réalisateur) ou Jean-Baptiste Charles (qui double Arlo). Ces images étaient restransmises ponctuellement  sur l’écran ainsi qu’un mur de Live Tweet. Comme pour la plupart des avant-première du Grand Rex, un sac de goodie était offert : un sac en toile blanche avec le nom du film en vert, une carte postale métallisée (généralement toujours un peu abîmée suite au transport) et un magnifique poster métallisé en tube, rendant tous les deux les effets lumineux des lucioles préséntées dans le film.

Le court-métrage Vice-VersaLe Premier Rendez-Vous, disponible sur les sorties DVD et Blu-ray, a été diffusé ainsi que le court-métrage de la campagne contre le harcélement scolaire, Disney étant partenaire de l’initiative. Avant le film, nous avons eu le droit à une rapide interview de la productrice et du réalisateur du film, Denise REAM et Peter SOHN. Denise REAM a été productrice de Cars 2 et co-productrice de Là-Haut. Quant à Peter SOHN, il n’avait réalisé que le court-métrage Passage Nuageux auparavant : il s’agit là de son premier long-métrage, pour lequel il a remplacé Bob PETERSON en 2014. C’est donc au terme de six longues années que le film a été finalisé.

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Court-métrage lié au film : Sanjay Super Team

Basé sur une histoire -presque- vraie (c’est le court-métrage lui-même qui le dit), ce court-métrage met en opposition un jeune Hindou, le réalisateur jeune, fan d’une série télévisée, »Super Team », avec son père, qui souhaite faire sa cérémonie traditionnelle aux divinités en même temps que l’émission de son fils. Forcé d’y participer, le fils va finir par intégrer les 3 divinités de son père à une aventure digne de ces super-héros. L’histoire était amusante et le court-métrage bon.

Le film Le Voyage d’Arlo

Dans un futur où l’astéroïde n’a pas mis fin à l’ère des dinosaures et où ce sont les dinosaures qui sont passés à l’agriculture et à l’élévage, Arlo est un jeune Apatosaure assez peureux, beaucoup plus faible que ces frères et soeurs, qui a du mal à trouver sa place dans la ferme de ses parents. Un évènement inattendu va l’amener à s’éloigner de cette ferme, faire la rencontre de Spot, jeune humain dégourdi et vivre de nouvelles aventures qui vont l’aider à s’affirmer dans la vie. En cela, l’adaptation française du titre est bien choisie.

Je n’ai vu quasiment aucun trailer de Le Voyage d’Arlo, n’étant pas plus intéressée que cela par l’histoire. Après visionnage, mon avis sur ce film est mitigé.

Dans les points positifs, il y a l’image et le son. Le rendu réaliste de la nature, dont l’eau et les feuillages, est époustouflant, de même pour les espèces hybrides présentées dans le film. Parfois, on a l’impression d’être devant des images filmées plutôt qu’un rendu en images de synthèse. Les scènes avec les lucioles, d’abord avec le père d’Arlo et ensuite avec Spot, sont magnifiques dans le rendu de la luminosité. Les paysages sont à eux tout seuls les éléments les plus importants et les plus intéressants du film. Les dinosaures ayant un aspect plus cartoon détonnent presque dans ces décors. De même, la musique, composée partiellement par Thomas Newman, colle parfaitement à l’histoire et se laisse écouter tout au long du film avec plaisir.

Un autre point positif est le personnage de Spot, ce petit humain aux réactions de canidé, qui est très attachant et l’élément comique du film. En règle général, les personnages ont chacun une personnalité bien marquée, parfois manichéenne, mais donnent envie de suivre leur histoire.

Quant à l’histoire, elle se laisse regarder sans déplaisir, même si elle est convenue et prend en plein milieu du film des aspects western.

L’un des points négatifs de ce film est malheureusement le scénario justement. Il est beaucoup plus Disney que Pixar et cela se ressent. Nous sommes en plein dans le schéma classique de la quête initiatique du héros. Le héros se cherche, un évènement tragique survient (généralement le décès d’une personne du cercle familial considérée comme un modèle: un ou ses parent(s), son frère ou sa soeur * ), l’oblige à quitter son foyer ou modifie sa situation d’une manière ou d’une autre. Il vit de nouvelles aventures et s’attache fortement à d’autres gens. Au moment où il est à l’aise dans cette nouvelle situation, un évènement survient qui le brise à nouveau mais juste temporairement car grâce à sa nouvelle personnalité, il surmonte ces événements et tout est bien qui finit bien. Nous avons là le schéma bâteau de nombreux films d’animation Disney entre autres, puisque les films de héros l’utilisent aussi souvent. Certes, les dinosaures parlent et c’est l’humain qui se comporte comme un animal mais cela ne suffit pas à faire oublier suffisamment au spectateur cet aspect du scénario qui gâche un peu tout effet de surprise.

L’autre gros point négatif est dans la réalisation de certaines scènes qui donne une impression de déjà-vu, voire de copier-coller. Sans dévoiler quoi que ce soit du film, j’ai cru revoir à certains moments des scènes du Roi Lion (la scène tragique avec les gnous ou celle avec les hyènes dans le cimetière d’éléphant), de Mowgli (vers la fin) ou du Tombeau des Lucioles (les lucioles, justement), parfois à l’image près même si les personnages ou les lieux étaient différents. Cela peut être vu comme un hommage du réalisateur aux films d’animation des générations précédentes ou une inspiration légitime, mais ça laisse quand même une sensation de malaise.

EN CONCLUSION

Ce film est plaisant à voir, mais cela ne va malheureusement pas plus loin pour moi, malgré la beauté de sa photographie. De mon point de vue, il n’est pas au niveau de l’ingéniosité d’un Vice-Versa  ou d’un Là-Haut. On est plus proche du film traditionnel Disney qui s’adresse à un jeune public qu’un Pixar qui, par sa double-lecture, réussit à conquérir enfants et adultes.

 * D’après une étude publiée dans le Britisch Medical Journal en 2014 , les films d’animation Disney seraient plus violents que les films destinés aux adultes, les personnages principaux ayant 3 fois plus de chance d’y être tué et 2,5 fois pus de chance de mourir. Quant aux parents, ils sont 5 fois plus succeptibles de mourir. Souvenez-vous du début de La Reine des Neiges ou de ce qui arrive à Hiro dans Les Nouveaux Héros alors qu’il est déjà orphelin…

[IRL] Soirée "Nostalgeek : Minitel et Fulguropoing" au Grand Rex

IMG_0579Du 24 octobre au 03 novembre 2015 a lieu au Grand Rex le FUP, alias le Festival d’hUmour de Paris. Le FUP, qu’est que c’est ? Comme cela est si bien dit sur leur site officiel (http://festivaldhumourdeparis.com/), « Le FUP, c’est 10 soirées inédites crées spécialement pour l’occasion… Le rendez-vous de tous les styles d’humour : Musical, Geek, Citoyen, Féminin… Le FUP, c’est 100 artistes, dont 98 vraiment excellents (oui, bon, deux boulettes c’est pas beaucoup) qui se réunissent avec un seul objectif : vous faire rire !»

 Parmi les affiches qui ont fleuri à cette occasion dans la région Parisienne, une particulièrement a attitré mon attention : Soirée Nostalgeek ? Avec Nolife, Dedo et les Fatals Picards ? Ni une ni deux, un petit tour sur le site attise encore plus ma curiosité car le titre exact de cette soirée est « Minitel et Fulguropoing ». « Minitel et Fulguropoing » comme le titre du livre de Davy Mourier, présentateur sur Nolife et auteur et dessinateur (entre autres) des 3 tomes de La Petite Mort dont nous avions fait la critique du 1er tome. Ca tombe bien, il est aussi le présentateur et l’animateur de la soirée, dis donc ! La soirée a eu lieu le mercredi 28 octobre. Que valait-elle vraiment ?

Programmation de la soirée

Elle consistait en un mélange assez bien dosé de plusieurs animations.

Des compilations vidéo d’extraits représentatifs des années 1975 à 2000

Davy Mourier a dû passer beaucoup de temps à l’INA pour en trouver autant, classés par tranche de 5 ans. Le but n’était pas d’approfondir les sujets, mais juste de créer des madeleines de Proust pour le spectateur ou de mettre en exergue la différence de mentalité sur certains films ou progrès technologiques par rapport à maintenant. A chaque lustre* était lié un « Fail » lui aussi représentatif : la petite culotte (ou plutôt son absence) de l’actrice du Miel et des Abeilles, la publicité d’un jeu mariant échecs et jeu de lettres de façon malheureuse, une série d’autocollants française « Les Bêtises » voulant concurrencer sans aucune chance de succès les Crado…

Des reprises de génériques

Cette partie était assez inégale. Les Fatals Picards, Deux et PV Nova ont repris des génériques existants ainsi que certaines de leurs chansons phares. Mention spéciale pour la Tristitude version geek par Oldelaf et  la francisation de Ghost Buster, « Les chasseurs de Fantômes », par Fatal Picard et V Pano au Kazulélé (étrange instrument mêlant Kazoo et Ukulélé).

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Lors de la réinterprétation du générique de Pokemon, un Pikachu est venu sur scène. Lorsqu’on est familier des conventions populaires, il est assez fréquent d’en croiser et donc moins surprenant, mais ça reste jubilatoire, Pikachu étant un des symboles geek de notre génération.

Un des clous de la soirée fut Gérald Dahan surgissant pour interpréter Ma Mélissa, titre culte de l’émission Les Minikeums, accompagné de la marionnette originale de Nag, elle-même maniée par les marionnettistes originaux. C’était un pur moment de bonheur de pouvoir voir un Minikeum en vrai !

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 Des sketchs

Il semble assez normal dans un spectacle d’humour d’avoir des sketchs humoristiques. Si je ne connaissais pas ceux de Yacine et Giedre, les 2 meilleurs étaient ceux que je connaissais déjà : La chanson du geek par Yacine et Dédo et  Le Rêve de Kyan Khojandi et Navo. Ces 2 sketchs étant assez vieux, certains passages ont été complétés afin de coller encotre plus au thème de la soirée.

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Le Joueur du Grenier a apporté sa contribution en proposant une vidéo inédite, relatant de façon bumoristique combien ce n’était pas mieux avant,  en fait.

Un Tokyo Café live

Pour ceux ou celles qui ne connaissent pas, Tokyo Café était une émission de Nolife présentée par Suzuka traitant de thèmes autour du japon ou des jeux vidéo. Certaines d’entre elles étaient un test à l’aveugle de nourritures typiques japonaises et généralement pas très agréables par des invités, Davy Mourier en étant généralement victime. C’est une émission de ce type qui a été tourné en live durant le spectacle, les victimes étant cette fois-ci Dedo et François Descraques. Rien de très inédit niveau curiosités culinaires par rapport aux précédentes émissions mais la tête de Davy Mourier dans ces moments-là vaut  tous les anti-dépresseurs du monde. Le public a beaucoup ri et c’est sans doute la partie du spectacle pour lequel on l’a vu le plus motivé, même si, la plupart ne regardant pas Nolife, il ne connaissait pas le concept.

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James Marsters en live !

Resté visiblement un peu plus longtemps sur Paris après son passage au Comic Con Paris le week-end dernier, l’acteur-musicien, qui fut Spike dans Buffy contre les Vampires, a interprété en live 2 tubes acoustiques du nouvel album de son groupe Ghost of the Robot, Bourgeois Faux Pas. C’était réellement le clou du spectacle puisqu’il s’agissait de la dernière animation, qui était aussi inattendue que bonne, donnant envie d’acquérir l’album en question

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En conclusion 

Le spectacle était inégal mais riche : il durait près de 3 heures, autant dire que le spectateur a été gâté. Il ne pouvait qu’y trouver son bonheur à un moment donné, sauf s’il s’attendait à quelque chose de plus interactif.

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En ce qui me concerne, ma fibre de trentenaire a été émoustillée par ses souvenirs de ma génération. Car oui, môssieur, Inspecteur Gadget et les Popples, c’est en 2D, pas en 3D ! Et d’abord, nos Popples et nos Bisounours étaient beaucoup plus mignons que ceux de maintenant ! Mais je m’égare.

 N’oubliez pas que s’il est trop tard pour cette soirée, le FUP ne s’arrête que lundi 02 novembre, il peut donc y avoir encore de jolies surprises. N’hésitez pas à aller voir leur programme.

* Période de 5 ans. Moi aussi, je viens de l’apprendre.

[Une fois n’est pas coutume, je joins à ce billet une galerie photo. Si vous faites partie des artistes et souhaitez voir une ou des photos enlevées du site, n’hésitez pas à nous contacter et nous ferons le nécessaire.]