Le Rendez-vous mondial des créateurs de jeux indépendants
La Global Game Jam est un événement dont l’objectif est de créer un jeu en 48h. Pour sa 5e édition, elle a rassemblé 16 643 jammers répartis sur 320 sites et 63 pays le week-end du 25 au 27 janvier 2013.
Tous ces étudiants, amateurs ou professionnels forts de compétences en game design, programmation, sound design ou graphisme se sont sérieusement « éclatés » à faire émerger pas moins de 3012 jeux sur le thème (sonore) d’un battement de cœur.
En plus du thème, des « achievements » facultatifs étaient proposés pour ceux qui souhaitaient pimenter un peu l’exercice.
Global Game Jam Paris 2013 : 9e jam mondiale avec 116 jammers inscrits et 25 jeux
Dans la keynote officielle, diffusée à échelle mondiale, Erin Robinson, game designer de jeux indépendants tels que Puzzle Bots ou Gravity Ghost, et Bret Victor, créateur d’interfaces utilisateurs et d’outils de création innovants, ont rappelé aux jammers que la Global Game Jam est avant tout un moment propice à l’expérimentation, au partage, aux rencontres, et qu’à condition d’être curieux et observateur, l’inspiration peut se trouver partout, même dans les plus banales activités de la vie quotidienne.
A Paris, c’est David Dedeine, co-fondateur du studio Bordelais Asobo qui est venu encourager les 116 jammers ayant investi les salles de cours de l’école du jeu vidéo de Bastille ! Même si la Global Game Jam n’est pas un concours, les participants ont été invités à tester les jeux de leurs camarades et à voter (par la méthode Condorcet) afin de faire émerger les projets les plus intéressants de l’édition parisienne 2013. Co-organisateurs de la jam avec Isart Digital, Guillaume Martin et William David co-fondateurs du studio de développement Swing Swing Submarine (Blocks That Matter) ont conclu l’événement en demandant à chaque jammer ce qu’il avait retenu de cette expérience et en annonçant le résultat du vote.
Le top 3 : Save your Porn, The loving et Where is love ?
Tous les jeux réalisés durant le week-end sont téléchargeables sur globalgamejam.org et http://globalgamejam.org/sites/2013/paris-isart-digital/games (pour ceux de Paris) dont voici le top 3 :
Le jeu plébiscité par les jammeurs fut Save your Porn, qui, comme le nom ne l’indique pas, remplit l’achievement « Approved for all audiences ». The First Alternate Reality Geek Fiction Simulator (ARGFS), comme aime à le qualifier les 6 membres du Studio de développement Le Cortex invite à détourner les contrôleurs de leur rôle initial. Voici le pitch : Vous travaillez sur votre ordinateur et puis… Plus rien ! Votre PC ou Mac vient de faire une crise cardiaque : à vous donc de le réanimer. Pour y arriver, vous devrez masser le processeur à travers le clavier, faire du bouche à touche (souffler dans le micro) ou procéder à des massages claviéricaux…
The Loving est une parodie de jeu de combat reprenant les codes de Street Fighter à la différence près que les joueurs doivent exprimer réellement leur amour. Sorte d’action ou vérité, le but est de mettre « love KO » l’adversaire. On notera la qualité de la bande son réalisée par un étudiant de la nouvelle formation Music & Sound Design d’Isart Digital. Elle propose un mix de chansons d’amour et de musique de jeu de combat ex : Hélène et les garçons en mode speed metal (round3)
Where is love ? créé par de jeunes diplômés en Game Design & Programming à Isart et également jeunes créateurs d’entreprise, nous entraine dans une expérience intéressante basée sur le son spatialisé : Trouver l’amour de votre vie au sein de la foule en vous basant sur les battements de son cœur!
La GGJ Paris a cette année encore reçu les VR Geeks qui nous ont concocté plusieurs jeux de réalité virtuelle comme VR LUX.
Le robot Nao était aussi de la partie et un jeu a été créé sur mesure : Nao, the awakening
Toutes les photos sur le FlickR de GGJParis