[SORTIE] "Le Voyage d'Arlo", le Disney (plus que Pixar) de Noël

2015-11-10 18.44.03Le 1O novembre au soir a eu lieu en avant-première mondiale au Grand Rex de Paris la sortie de The Good Dinosaur alias dans notre belle contrée Le Voyage d’Arlo (sans doute pour éviter une méprise  avec Le Gentil Dinosaure, série de films d’animation du siècle dernier – eh oui, les années 90, c’est le siècle dernier).

Le Voyage d’Arlo est le nouveau film d’animation des studios Disney/Pixar, plus précisément celui de Noël puisque sa sortie officielle est prévue le 25 novembre. Il met en scène un jeune dinosaure et un petit humain dans un futur où les dinosaures n’ont pas été décimés.

L’avant-première mondiale au Grand Rex

Il faut savoir que le cinéma continuera à passer le film en avant-première européenne à partir du 14 novembre, accompagné de la Féérie des Eaux. A l’occasion de cette avant-première mondiale, point de féérie des eaux mais le cinéma était déjà en mode de fête de fin d’année avec sapins et chute de neige (en mousse) devant le cinéma, pour la plus grande joie des passants. le cinéma s’était d’ailleurs rebaptisé T-Rex pour l’occasion. En tant que simples spectateurs, nous n’avions pas accès au rez-de-chaussée réservé aux invités, où étaient filmées et photographiées les différentes personnalités liées ou non au film, dont Eric Cantona (qui double le Collectionneur), Peter Sohn (le réalisateur) ou Jean-Baptiste Charles (qui double Arlo). Ces images étaient restransmises ponctuellement  sur l’écran ainsi qu’un mur de Live Tweet. Comme pour la plupart des avant-première du Grand Rex, un sac de goodie était offert : un sac en toile blanche avec le nom du film en vert, une carte postale métallisée (généralement toujours un peu abîmée suite au transport) et un magnifique poster métallisé en tube, rendant tous les deux les effets lumineux des lucioles préséntées dans le film.

Le court-métrage Vice-VersaLe Premier Rendez-Vous, disponible sur les sorties DVD et Blu-ray, a été diffusé ainsi que le court-métrage de la campagne contre le harcélement scolaire, Disney étant partenaire de l’initiative. Avant le film, nous avons eu le droit à une rapide interview de la productrice et du réalisateur du film, Denise REAM et Peter SOHN. Denise REAM a été productrice de Cars 2 et co-productrice de Là-Haut. Quant à Peter SOHN, il n’avait réalisé que le court-métrage Passage Nuageux auparavant : il s’agit là de son premier long-métrage, pour lequel il a remplacé Bob PETERSON en 2014. C’est donc au terme de six longues années que le film a été finalisé.

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Court-métrage lié au film : Sanjay Super Team

Basé sur une histoire -presque- vraie (c’est le court-métrage lui-même qui le dit), ce court-métrage met en opposition un jeune Hindou, le réalisateur jeune, fan d’une série télévisée, »Super Team », avec son père, qui souhaite faire sa cérémonie traditionnelle aux divinités en même temps que l’émission de son fils. Forcé d’y participer, le fils va finir par intégrer les 3 divinités de son père à une aventure digne de ces super-héros. L’histoire était amusante et le court-métrage bon.

Le film Le Voyage d’Arlo

Dans un futur où l’astéroïde n’a pas mis fin à l’ère des dinosaures et où ce sont les dinosaures qui sont passés à l’agriculture et à l’élévage, Arlo est un jeune Apatosaure assez peureux, beaucoup plus faible que ces frères et soeurs, qui a du mal à trouver sa place dans la ferme de ses parents. Un évènement inattendu va l’amener à s’éloigner de cette ferme, faire la rencontre de Spot, jeune humain dégourdi et vivre de nouvelles aventures qui vont l’aider à s’affirmer dans la vie. En cela, l’adaptation française du titre est bien choisie.

Je n’ai vu quasiment aucun trailer de Le Voyage d’Arlo, n’étant pas plus intéressée que cela par l’histoire. Après visionnage, mon avis sur ce film est mitigé.

Dans les points positifs, il y a l’image et le son. Le rendu réaliste de la nature, dont l’eau et les feuillages, est époustouflant, de même pour les espèces hybrides présentées dans le film. Parfois, on a l’impression d’être devant des images filmées plutôt qu’un rendu en images de synthèse. Les scènes avec les lucioles, d’abord avec le père d’Arlo et ensuite avec Spot, sont magnifiques dans le rendu de la luminosité. Les paysages sont à eux tout seuls les éléments les plus importants et les plus intéressants du film. Les dinosaures ayant un aspect plus cartoon détonnent presque dans ces décors. De même, la musique, composée partiellement par Thomas Newman, colle parfaitement à l’histoire et se laisse écouter tout au long du film avec plaisir.

Un autre point positif est le personnage de Spot, ce petit humain aux réactions de canidé, qui est très attachant et l’élément comique du film. En règle général, les personnages ont chacun une personnalité bien marquée, parfois manichéenne, mais donnent envie de suivre leur histoire.

Quant à l’histoire, elle se laisse regarder sans déplaisir, même si elle est convenue et prend en plein milieu du film des aspects western.

L’un des points négatifs de ce film est malheureusement le scénario justement. Il est beaucoup plus Disney que Pixar et cela se ressent. Nous sommes en plein dans le schéma classique de la quête initiatique du héros. Le héros se cherche, un évènement tragique survient (généralement le décès d’une personne du cercle familial considérée comme un modèle: un ou ses parent(s), son frère ou sa soeur * ), l’oblige à quitter son foyer ou modifie sa situation d’une manière ou d’une autre. Il vit de nouvelles aventures et s’attache fortement à d’autres gens. Au moment où il est à l’aise dans cette nouvelle situation, un évènement survient qui le brise à nouveau mais juste temporairement car grâce à sa nouvelle personnalité, il surmonte ces événements et tout est bien qui finit bien. Nous avons là le schéma bâteau de nombreux films d’animation Disney entre autres, puisque les films de héros l’utilisent aussi souvent. Certes, les dinosaures parlent et c’est l’humain qui se comporte comme un animal mais cela ne suffit pas à faire oublier suffisamment au spectateur cet aspect du scénario qui gâche un peu tout effet de surprise.

L’autre gros point négatif est dans la réalisation de certaines scènes qui donne une impression de déjà-vu, voire de copier-coller. Sans dévoiler quoi que ce soit du film, j’ai cru revoir à certains moments des scènes du Roi Lion (la scène tragique avec les gnous ou celle avec les hyènes dans le cimetière d’éléphant), de Mowgli (vers la fin) ou du Tombeau des Lucioles (les lucioles, justement), parfois à l’image près même si les personnages ou les lieux étaient différents. Cela peut être vu comme un hommage du réalisateur aux films d’animation des générations précédentes ou une inspiration légitime, mais ça laisse quand même une sensation de malaise.

EN CONCLUSION

Ce film est plaisant à voir, mais cela ne va malheureusement pas plus loin pour moi, malgré la beauté de sa photographie. De mon point de vue, il n’est pas au niveau de l’ingéniosité d’un Vice-Versa  ou d’un Là-Haut. On est plus proche du film traditionnel Disney qui s’adresse à un jeune public qu’un Pixar qui, par sa double-lecture, réussit à conquérir enfants et adultes.

 * D’après une étude publiée dans le Britisch Medical Journal en 2014 , les films d’animation Disney seraient plus violents que les films destinés aux adultes, les personnages principaux ayant 3 fois plus de chance d’y être tué et 2,5 fois pus de chance de mourir. Quant aux parents, ils sont 5 fois plus succeptibles de mourir. Souvenez-vous du début de La Reine des Neiges ou de ce qui arrive à Hiro dans Les Nouveaux Héros alors qu’il est déjà orphelin…

[IRL] Soirée "Nostalgeek : Minitel et Fulguropoing" au Grand Rex

IMG_0579Du 24 octobre au 03 novembre 2015 a lieu au Grand Rex le FUP, alias le Festival d’hUmour de Paris. Le FUP, qu’est que c’est ? Comme cela est si bien dit sur leur site officiel (http://festivaldhumourdeparis.com/), « Le FUP, c’est 10 soirées inédites crées spécialement pour l’occasion… Le rendez-vous de tous les styles d’humour : Musical, Geek, Citoyen, Féminin… Le FUP, c’est 100 artistes, dont 98 vraiment excellents (oui, bon, deux boulettes c’est pas beaucoup) qui se réunissent avec un seul objectif : vous faire rire !»

 Parmi les affiches qui ont fleuri à cette occasion dans la région Parisienne, une particulièrement a attitré mon attention : Soirée Nostalgeek ? Avec Nolife, Dedo et les Fatals Picards ? Ni une ni deux, un petit tour sur le site attise encore plus ma curiosité car le titre exact de cette soirée est « Minitel et Fulguropoing ». « Minitel et Fulguropoing » comme le titre du livre de Davy Mourier, présentateur sur Nolife et auteur et dessinateur (entre autres) des 3 tomes de La Petite Mort dont nous avions fait la critique du 1er tome. Ca tombe bien, il est aussi le présentateur et l’animateur de la soirée, dis donc ! La soirée a eu lieu le mercredi 28 octobre. Que valait-elle vraiment ?

Programmation de la soirée

Elle consistait en un mélange assez bien dosé de plusieurs animations.

Des compilations vidéo d’extraits représentatifs des années 1975 à 2000

Davy Mourier a dû passer beaucoup de temps à l’INA pour en trouver autant, classés par tranche de 5 ans. Le but n’était pas d’approfondir les sujets, mais juste de créer des madeleines de Proust pour le spectateur ou de mettre en exergue la différence de mentalité sur certains films ou progrès technologiques par rapport à maintenant. A chaque lustre* était lié un « Fail » lui aussi représentatif : la petite culotte (ou plutôt son absence) de l’actrice du Miel et des Abeilles, la publicité d’un jeu mariant échecs et jeu de lettres de façon malheureuse, une série d’autocollants française « Les Bêtises » voulant concurrencer sans aucune chance de succès les Crado…

Des reprises de génériques

Cette partie était assez inégale. Les Fatals Picards, Deux et PV Nova ont repris des génériques existants ainsi que certaines de leurs chansons phares. Mention spéciale pour la Tristitude version geek par Oldelaf et  la francisation de Ghost Buster, « Les chasseurs de Fantômes », par Fatal Picard et V Pano au Kazulélé (étrange instrument mêlant Kazoo et Ukulélé).

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Lors de la réinterprétation du générique de Pokemon, un Pikachu est venu sur scène. Lorsqu’on est familier des conventions populaires, il est assez fréquent d’en croiser et donc moins surprenant, mais ça reste jubilatoire, Pikachu étant un des symboles geek de notre génération.

Un des clous de la soirée fut Gérald Dahan surgissant pour interpréter Ma Mélissa, titre culte de l’émission Les Minikeums, accompagné de la marionnette originale de Nag, elle-même maniée par les marionnettistes originaux. C’était un pur moment de bonheur de pouvoir voir un Minikeum en vrai !

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 Des sketchs

Il semble assez normal dans un spectacle d’humour d’avoir des sketchs humoristiques. Si je ne connaissais pas ceux de Yacine et Giedre, les 2 meilleurs étaient ceux que je connaissais déjà : La chanson du geek par Yacine et Dédo et  Le Rêve de Kyan Khojandi et Navo. Ces 2 sketchs étant assez vieux, certains passages ont été complétés afin de coller encotre plus au thème de la soirée.

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Le Joueur du Grenier a apporté sa contribution en proposant une vidéo inédite, relatant de façon bumoristique combien ce n’était pas mieux avant,  en fait.

Un Tokyo Café live

Pour ceux ou celles qui ne connaissent pas, Tokyo Café était une émission de Nolife présentée par Suzuka traitant de thèmes autour du japon ou des jeux vidéo. Certaines d’entre elles étaient un test à l’aveugle de nourritures typiques japonaises et généralement pas très agréables par des invités, Davy Mourier en étant généralement victime. C’est une émission de ce type qui a été tourné en live durant le spectacle, les victimes étant cette fois-ci Dedo et François Descraques. Rien de très inédit niveau curiosités culinaires par rapport aux précédentes émissions mais la tête de Davy Mourier dans ces moments-là vaut  tous les anti-dépresseurs du monde. Le public a beaucoup ri et c’est sans doute la partie du spectacle pour lequel on l’a vu le plus motivé, même si, la plupart ne regardant pas Nolife, il ne connaissait pas le concept.

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James Marsters en live !

Resté visiblement un peu plus longtemps sur Paris après son passage au Comic Con Paris le week-end dernier, l’acteur-musicien, qui fut Spike dans Buffy contre les Vampires, a interprété en live 2 tubes acoustiques du nouvel album de son groupe Ghost of the Robot, Bourgeois Faux Pas. C’était réellement le clou du spectacle puisqu’il s’agissait de la dernière animation, qui était aussi inattendue que bonne, donnant envie d’acquérir l’album en question

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En conclusion 

Le spectacle était inégal mais riche : il durait près de 3 heures, autant dire que le spectateur a été gâté. Il ne pouvait qu’y trouver son bonheur à un moment donné, sauf s’il s’attendait à quelque chose de plus interactif.

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En ce qui me concerne, ma fibre de trentenaire a été émoustillée par ses souvenirs de ma génération. Car oui, môssieur, Inspecteur Gadget et les Popples, c’est en 2D, pas en 3D ! Et d’abord, nos Popples et nos Bisounours étaient beaucoup plus mignons que ceux de maintenant ! Mais je m’égare.

 N’oubliez pas que s’il est trop tard pour cette soirée, le FUP ne s’arrête que lundi 02 novembre, il peut donc y avoir encore de jolies surprises. N’hésitez pas à aller voir leur programme.

* Période de 5 ans. Moi aussi, je viens de l’apprendre.

[Une fois n’est pas coutume, je joins à ce billet une galerie photo. Si vous faites partie des artistes et souhaitez voir une ou des photos enlevées du site, n’hésitez pas à nous contacter et nous ferons le nécessaire.]