[TEST] Epic Mickey : Power of Illusion 3DS


PowerOfIllusion
Avant de commencer cette critique, j’ai un secret à avouer : oui, je suis une joueuse occasionnelle tellement mauvaise aux jeux de plateforme que j’ai fait découvrir à mon mari l’existence du tanuki doré dans le nouveau Mario (privilège réservé aux gens tellement nuls qu’on leur donne l’immortalité histoire qu’ils avancent un peu). Et cela dès les premiers niveaux… Par conséquent, j’ai été assez surprise lorsque j’ai testé sur 3DS la démo du jeu de plateforme Epic Mickey : Power of Illusion et qu’elle m’a plu.

Développé par Junction Point et plus particuliérement Warren Spector (Deus Ex, Dark Project), l’histoire se situe juste après les évènements de Epic Mickey 2 : the power of 2, sorti sur Wii et Wii U. Mickey est appelé à l’aide par son ami Oswald pour sauver les toons faits prisonnier dans un château peuplé d’illusion créées par la sorcière Mizrabel. Le jeu fait bien sûr écho à Castle of Illusion, édité en 1990 sur différentes consoles. Je tiens à préciser que je n’y ai pas joué et que j’ai refusé de le tester, connaissant par ouï-dire sa grande difficulté et craignant de fracasser une manette de MegaDrive contre le mur.

Graphisme

Niveau graphisme, il est très beau. L’effet de relief généré par la 3D est discret et donne un bon effet de profondeur bien que dispensable. Les lieux et les personnages en sprites sont bien modélisés et assez détaillés pour un graphisme à l’ancienne. C’est un bonheur pour les yeux. Les dialogues avec les personnages et les vidéos se font par image fixe différente en fonction du texte et donc du ton du personnage.

Son

Que de la musique et des bruitages. La musique n’est pas inoubliable mais accompagne bien chacun des univers.

Jouabilité

Sur l’écran supérieur, le jeu se joue de façon classique : saut sur l’ennemi, attaque tornade, saut augmentée lors des attaques sur l’ennemi permettant d’atteindre des endroits inaccessibles. Console 3DS oblige, il se joue ausi à l’écran tactile, des objets pouvant être créés ou effacés sur l’écran inférieur à l’aide du pinceau à peinture et solvant de Mickey. Autant certains niveaux peuvent être joués sans quasiment n’y avoir jamais recours, autant d’autres niveaux vous obligeront à rester le stylet à la main pour dessiner et effacer des objets de la quête pour pouvoir avancer. Ce côté peut être lassant voire repoussant pour la plupart des joueurs, tout particulièrement les nostalgiques de Castle of Illusion.

Le pinceau se recharge au fur et à mesure du niveau, plus ou moins vite en fonction des améliorations apportées. A chaque fois qu’un objet est créé, Mickey obtient un bonus temporaire de rapidité et de force, dont la durée dépend de la qualité d’exécution du dessin. Le pinceau permet aussi de se défendre et fonctionne comme une attaque à distance, la peinture octroyant des demi-cœurs et le solvant de l’argent à dépenser à la forteresse.

Difficulté

Elle est assez bien dosée pour les plus jeunes, augmentant au fil des niveaux, mais risque d’être trop facile pour un joueur rodé aux jeux de plateforme. Tous les 3 mondes apparaissent des boss pas trop durs à battre une fois leur pattern trouvé, exception faite du dernier qui m’a demandé beaucoup de temps et d’arrachages de cheveux. Il me semble d’ailleurs déséquilibré par rapport au reste du jeu, en sachant que j’avais quasiment toutes les améliorations possibles.

Les ennemis évoluent au fil des niveaux : attaques à distance multiples, bulles de protection, carapaces et autres joyeusetés les protègent les rendant plus durs à battre et incitant du coup plus à les éviter (quand c’est possible).

La difficulté peut être accentuée si vous décidez de ne prendre aucune aide de jeu supplémentaire (octroyées par Picsou contre l’argent gagné au fil des niveaux ou en accomplissant des quêtes personnages -voir ci-dessous).

Il n’y a pas de statistiques sur la durée passée par niveau, le nombre d’ennemis mis hors service ou la somme d’argent récolté, n’espérez donc pas faire de superplay.

 Univers

Les ailes sont dédiées à des dessins animés spécifiques. Ainsi, vous évoluerez dans l’univers de Peter Pan pour l’aile I, celui d’Aladin pour l’aile II et celui de la Petite Sirène dans l’aile III. Les personnages que vous devez récupérer dans les niveaux proviennent par contre d’univers plus variés : vous retrouverez ainsi au cours de votre périple Donald, Mulan, Cendrillon, Raiponce, Pluto…

Ces personnages ne sont pas jouables : une fois récupérés, ils investissent la forteresse d’Oswald et vous donnent diverses missions vous permettant de récupérer de l’argent ou des bonus (augmentation de la réserve de peinture/solvant, cœurs supplémentaires, nouveau croquis…). Ces missions peuvent être du dessin à accomplir (quasiment impossible à rater), un objet à retrouver dans les niveaux déjà visités ou encore un objet à aller demander à un autre personnage déjà présents dans la forteresse. Cette dernière est la plus ennuyeuse car elle oblige à aller d’une pièce à l’autre.

 Durée de vie

Elle est assez courte : à mon niveau, une dizaine d’heures sans les quêtes annexes, une vingtaine en ayant fini le jeu au complet, toutes quêtes annexes comprises. Pour les joueurs plus expérimentés, comptez donc moins de 10 heures dans le meilleur des cas. Les niveaux ne sont pas très longs : en coupant au plus court et en se dirigeant directement vers la sortie, ils font une dizaine de minutes pour les ailes I et II, un peu plus pour l’aile III.

L’augmentation de durée de vie de jeu se fait surtout par l’ajout de missions consistant à aller récupérer personnages ou objets dans les anciens niveaux, parfois situés dans des lieux accessibles en une seule tentative et nécessitant par conséquent de relancer le niveau en cas d’échec. Par exemple, la poêle de Raiponce dans le niveau d’Agrabah est  située en fin de niveau sous un garde au dessus de pierres à briser et n’a qu’un espace d’accessible. De plus, les objets apparaissent au fur et à mesure des nouvelles quêtes des personnages : il sera donc habituel de devoir revenir dans un ancien niveau que l’on vient de refaire pour y récupérer à nouveau d’autres objets.

Bilan

Au final, sans être le jeu de l’année, c’est un jeu de plateforme rudement sympathique pour la petite joueuse occasionnelle que je suis, la difficulté croissante et l’univers rendant ce jeu accrochant et vraiment pas mal. Une bonne initiation aux jeux de plateforme mais à déconseiller aux joueurs les plus âgés ou aguerris à ce type de jeu.